9 Décembre 2012
Pour commencer en beauté, voici mon petit coup de coeur du moment. J'ai mis la main dessus par hazard, sur une étagère de la bibiothèque du coin, discrètement enfoui entre de gros pavés imposants. Quand à Pierre Lemaître, je n'avais absolument jamais entendu parler de lui auparavant. Mais, après avoir découvert "Robe de marié" qui m'a complètement séduite, il est inévitable que je compte dévorer "Alex", son quatrième roman, puis "Sacrifices" qui, ma foi, ont l'air pas mal.
Alors, que dit la quatrième de couverture de Robe de marié?
<< Nul n'est à l'abri de la folie. Sophie, une jeune femme qui mène une existence paisible, commence à sombrer lentement dans la démence : mille petits signes inquiétants s'accumulent puis tout s'accélère. Est-elle responsable de la mort de sa belle-mère, de celle de son mari infirme ? Peu à peu, elle se retrouve impliquée dans plusieurs meurtres dont, curieusement, elle n'a aucun souvenir. Alors, désespérée mais lucide, elle organise sa fuite; elle va changer de nom, de vie, se marier, mais son douloureux passé la rattrape... Les ombres de Hitchcock et de Brian de Palma planent sur ce thriller diabolique. >>
Donc, on croit que Sophie est folle, qu'elle s'ammuse à tuer tout le monde et n'importe qui de sang froid, et que son tableau de chasse regroupe plus ou moins la majorité des personnes qui ont fait partie de son entourage. Les événements s'enchaînent, elle devient de plus en plus folle, elle y voit de moins en moins clair. Et Lemaître s'applique, de part sa narration intrinsèque, à nous infiltrer dans la peau de la dite Sophie.
Arrivé à un certain stade de l'intrigue (et sans parler de l'énorme retournement de situation qui surgit environ aux deux tiers), on est complètement pris par celle-ci et on n'envisage désormais plus de fermer ce livre avant d'en avoir lue la dernière page.
Celà-dit, le dénouement (qui inclue entre autres, la signification du titre "Robe de marié", avec un "é" et non un "ée") m'a semblé quelque peu baclé, malgré le fait qu'on le voit venir à environ une vingtaine de pages de la fin. Aussi, il y a une paire de détails assez "tirés par les cheveux" auquels on ne trouve pas d'explication logique et que je ne dévoilerai pas au risque de vous en dire trop.
Le style est simple et sobre de descriptions interminables ce qui, généralement (de mon point de vue), est appréciable pour un thriller. Ainsi, Lemaître évite de tourner en rond ne prenant pas le risque de perdre le lecteur en cours de route.
Donc oui, un petit joyau du suspens qui vous tient absolument en haleine de A à Z. Je le recommande pour les amateurs du genre.
Lu dans le cadre du Baby Challenge Thriller