30 Janvier 2013
Que nous dit la quatrième de couverture ?
<< Oscar a dix ans et il vit à l'hôpital. Même si personne n'ose le lui dire, il sait qu'il va mourir. La dame rose, qui le visite et " qui croit au ciel ", lui propose, pour qu'il se sente moins seul, d'écrire à Dieu. >>
Mon avis :
Ma première lecture d'E.-E. Schmitt, et me voilà encore plus conquise que je ne l'aurais cru. Je découvre une intrigue simpliste, fleur-bleue sur les bords, narration ludique mais chargée d'émotion.
Le petit Oscar est un enfant de dix ans, victime d'une maladie, le cancer, dont le traitement médical lui vaut le surnom de "crâne d'œuf". Alors que l'on s'attend à plonger dans un univers dramatique, nous découvrons un ouvrage plein d'ondes positives, un contraste apaisant qui nous pousse à avoir envie d'aller de l'avant. Grâce à "Mamie-Rose", une femme débordant d'imagination avec qui Oscar se lie d'amitié, il entreprend la rédaction quotidienne de lettres adressées à Dieu, où il Lui fait part de ses états d'âme, de ses observations, et où, suivant les conseils de La dame Rose, il fait un vœu "spirituel" par jour.
Lorsqu'il apprend, de la manière la plus brutale qui soit, qu'il ne lui restent plus que quelques jours à vivre, il remarque le changement du comportement de son entourage envers lui. Il pense alors qu'on l'évite, que son image n'est pas sans rappeler aux médecins qu'il a fait l'objet d'un échec, le leur, que ses parents ont envie de l'abandonner. Alors qu'il s'apprête à s'apitoyer sur son sort, Mamie-Rose lui fait part d'une idée extraordinaire. Et si, chacun des douze jours le séparant de son dernier souffle, représentait une décennie? Oscar repart alors du bon pied, il prend conscience de l'aspect éphémère du temps en tâchant de profiter de chaque minute qu'il lui est donné de vivre.
Lorsqu'il détiendra la sagesse d'un centenaire, il livrera alors la plus belle morale que l'on puisse tirer de ses expériences :
<< J'ai essayé d'expliquer à mes parents que la vie, c'était un drôle de cadeau. Au départ, on le surestime, ce cadeau : on croit avoir reçu la vie éternelle. Après, on le sous-estime, on le trouve pourri, trop court, on serait presque prêt à le jeter. Enfin, on se rend compte que ce n'était pas un cadeau, mais juste un prêt. Alors on essaie de le mériter. Moi qui ai cent ans, je sais de quoi je parle. Plus on vieillit, plus faut faire preuve de goût pour apprécier la vie. On doit devenir raffiné, artiste. N'importe quel crétin peut jouir de la vie à dix ou vingt ans, mais à cent, quand on ne peut plus bouger, faut user de son intelligence. >>
L'adaptation cinématographique :
Réalisée par Eric-Emmanuel Schmitt lui même, où Oscar est interprété par un petit garçon adorable : Amir, et la Dame Rose par Michèle Laroque. Je ne sais pas si le fait de connaître l'intrigue a joué un rôle dans ma perception de ce film, mais j'ai été émue, encore une fois. J'ai néanmoins de très loin préféré le livre.
Décidément, le challenge contemporain m'aura fait découvrir des ouvrages que je n'oublierai pas de sitôt. "Oscar et la Dame Rose" a été une agréable découverte.
Lu dans le cadre du Baby Challenge Contemporain